Mots du compositeur
La musique, comme le dit le proverbe, est un art « abstrait », ce qui signifie d'une part qu'elle « signifie » tout ce que l'on dit qu'elle signifie, et d'autre part rien du tout. En tant qu'adolescent en quête de moi-même, j'ai choisi les « noirs de concert » des musiciens au lieu des vêtements sacerdotaux, car la musique transcende les barrières linguistiques, elle connecte les gens de différentes parties du globe, elle peut désamorcer les tensions et rassembler les gens, elle peut créer un espace sûr, sacré, mais non séculier dans lequel nous pouvons affronter les questions insolubles de la vie. Les chanteurs—si vulnérables, si accessibles, si humains—habitent cet espace, imprégnant, par l'acte même de chanter, le langage humain d'une persuasion persistante et inéluctable. Everyone, Everywhere est un message d'un père à ses enfants, un message d'un citoyen à sa communauté, et un cri de l'âme d'un artiste inspiré par un document qui a acquis une signification morale et politique sans égal—la Déclaration universelle des droits de l'homme. J'offre cette composition en célébration du 75e anniversaire de ce qu'Amnesty International appelle une « feuille de route mondiale vers la liberté et l'égalité ».
Daron Hagen